Contrôle de gestion
Mesurer et prédire la performance d’entreprise pour prendre les bonnes décisions.
- Revoir les principes fondamentaux de l'analyse financière.
- Se positionner en interlocuteur averti vis-à-vis du contrôleur de gestion.
- Obtenir rapidement des données fiables d’une organisation à propos du futur.
- Responsables d'un centre de profit, ingénieurs commerciaux, responsables comptables.
- Toute personne souhaitant se familiariser avec les techniques du contrôle de gestion et de prévision (forecasting).
- Toute personne intéressées par la digitalisation des entreprises et les tableaux de bord.
Organisateur accrédité par la FSMA – N° d'accréditation : 500036A – 7 points par jour et par l'IEC – N° d'accréditation B0664/2019-05.
Définir le contrôle de gestion, ses objectifs et l'intérêt de ce dernier
- Délimiter les rôles respectifs de la comptabilité générale, du contrôle de gestion et du service financier d'une entreprise.
- Support de la fonction contrôle de gestion dans la gestions des clients, des fournisseurs et des stocks.
- Décomposer les coûts fixes et les coûts variables.
- Définir les différents ratios financiers et non-financiers et mesurer leur utilité dans le contrôle de gestion.
Mesurer la performance opérationnelle grâce à un tableau de bord
- Définir et choisir les bons indicateurs de performance : les différents types d'indicateurs.
- Définir le tableau de bord et ses fonctions.
- Traduire et décliner la planification stratégique en tableaux de bord opérationnels.
- Découvrir comment construire des tableaux de bord avec Microsoft Power BI et Qlik Sense.
Business case
Réduire un maximum le temps consacré à collecter et à traiter l'information
- Identifier ce qui limite la performance dans les processus de l'organisation.
- Etablir un diagnostic de maturité numérique à propos des systèmes et de la gestion des données.
- Accélérer le processus de clôture des comptes.
- Reconnaître les principes et avantages de la facturation électronique.
- Développer les processus de signatures électroniques (e-signature).
- Robotiser certaines tâches (RPA - Robotic Process Automation).
Business case
Établir un budget
- Déterminer les éléments importants à prendre en considération.
- Budget - réalité : décomposer les écarts et analyser les causes.
Business case
Implémenter des outils et des solutions prédictives
- Prévisions financières : business cycliques, business de projets, business de produits manufacturés.
- Prévisions des comportements des clients et profiling : analyse de rétention, (« churn analysis »), extraction de connaissances à partir de données (data mining) et intelligenc eartificielle (AI).
- Prévisions de maintenance et internet des objets (IoT).
Équipe pédagogique :
Un consultant expert de la thématique et une équipe pédagogique en support du stagiaire pour toute question en lien avec son parcours de formation.
Techniques pédagogiques :
Alternance de théorie, de démonstrations par l'exemple et de mise en pratique grâce à de nombreux exercices individuels ou collectifs. Exercices, études de cas et cas pratiques rythment cette formation.
Pour les sessions en distanciel, notre Direction Innovation a modélisé une matrice pédagogique adaptée pour permettre un apprentissage et un ancrage mémoriel optimisés.
Cette matrice prévoit une alternance de temps de connexion en groupe et de séquences de déconnexion pour des travaux de mise en pratique individuels.
Ressources pédagogiques :
Un support de formation présentant l'essentiel des points vus durant la formation et proposant des éléments d'approfondissement est téléchargeable sur votre espace apprenant.
Retrouvez également des ressources complémentaires ainsi que les quiz amont/aval sur notre plateforme dédiée.
Le contrôle de gestion est un ensemble de processus et d’outils visant à mesurer et piloter la performance d’une organisation. Son rôle est devenu central dans un environnement économique de plus en plus complexe et incertain, où la prise de décision doit être rapide et éclairée. Véritable copilote de la stratégie aux côtés de la direction générale, le contrôle de gestion apporte une vision objective de l’activité, permettant de mieux allouer les ressources. Retour sur les fondamentaux de cette fonction, ses principaux outils, et son renouvellement, avec des éléments issus de notre formation “Contrôle de gestion”.
Les principes fondamentaux du contrôle de gestion
Au cœur des missions du contrôle de gestion, on trouve trois axes de travail :
- La mesure de la performance : collecter, analyser et synthétiser les chiffres financiers et opérationnels pour évaluer si les résultats de l’entreprise ont été bons par rapport aux objectifs.
- L’aide à la décision : fournir à la direction et aux managers des informations fiables, pertinentes et prospectives (prévisionnelles, orientées vers le futur) pour éclairer leurs choix stratégiques et tactiques.
- L’allocation optimale des ressources : veiller à ce que les moyens humains, matériels et financiers soient bien affectés aux activités et projets les plus créateurs de valeur.
Pour cela, le contrôle de gestion s’appuie sur une sorte de dialogue permanent avec les autres fonctions financières de l’entreprise :
- La comptabilité générale lui fournit une partie des données de base (chiffre d’affaires, charges, marges, etc.) qu’il doit retraiter et enrichir.
- La gestion financière (trésorerie, financement, relations bancaires) lui apporte une vision de la santé financière et des flux de trésorerie.
- L’audit interne l’alerte sur les risques et les faiblesses du contrôle interne, afin de verrouiller les processus de gestion.
Quels sont les principaux outils de la fonction Contrôle de gestion ?
Avant de parler outils, il est peut-être sage de mentionner que le contrôle de gestion s’articule autour de quelques concepts clés :
- Les centres de responsabilité, qui segmentent l’organisation en unités pilotables auxquelles sont assignés des objectifs : centres de coûts (production, fonctions supports), centres de profit (filiales, divisions), centres d’investissement.
- La distinction entre coûts directs (affectables à un produit ou service) et indirects (mutualisés), et entre coûts fixes (indépendants du niveau d’activité) et variables (évoluant avec les volumes produits ou vendus).
- Les différents niveaux de marges (sur coûts variables, sur coûts directs) et de résultats analytiques (par produit, par activité, par client).
Pour remplir ses missions, le contrôle de gestion a historiquement développé et déployé trois types d’outils :
- La comptabilité analytique (ou de gestion), qui analyse les coûts et les marges par produit, activité ou projet, là où la comptabilité générale donne une vision globale.
- Les budgets prévisionnels, qui déclinent les objectifs stratégiques en prévisions chiffrées (ventes, charges, résultats, trésorerie) et permettent un suivi des réalisations (contrôle budgétaire).
- Les tableaux de bord (reporting) de pilotage, qui assemblent les indicateurs clés de performance (KPI), financiers et non financiers, pour un suivi périodique de la marche des activités.
À l’heure de la transformation digitale des organisations, ces outils “traditionnels” ont été massivement digitalisés. Aujourd’hui, ce sont des logiciels pointus qui permettent de gérer les tableaux de bord. En plus de se former aux concepts, le contrôleur de gestion doit aussi se former à ces outils. Dans notre formation de 2 jours (14 heures), nous vous emmenons notamment à la découverte de Microsoft Power BI et de Qlik Sense.
Le contrôle de gestion et la vague de digitalisation
La transformation digitale a un impact profond sur le contrôle de gestion, à la fois sur ses outils, ses processus et ses missions.
Tout d’abord, la digitalisation permet d’automatiser de nombreuses tâches chronophages et à faible valeur ajoutée, comme la collecte, la consolidation et le reporting des données. Grâce à l’intégration des systèmes d’information (ERP, CRM, apps métiers), le contrôleur de gestion a un accès plus rapide et fiable aux données, dans des formats directement exploitables. Il peut ainsi donner pleine priorité à l’analyse, la modélisation et le conseil aux opérationnels.
De plus, les données disponibles sont plus volumineuses, variées et granulaires : données externes (marchés, concurrents, environnement), données non structurées (réseaux sociaux, feedbacks clients), données temps réel (capteurs IoT sur les équipements). Bien exploitées, elles permettent une connaissance plus fine de l’activité et de son écosystème.
Les nouveaux outils du contrôleur de gestion
Pour tirer parti de cette manne d’informations, les nouveaux outils sont de plus en plus pointus. Nous les classons en quatre familles :
- Les progiciels ERP (SAP, Oracle, Microsoft Dynamics) intègrent nativement de puissants modules analytiques et budgétaires, facilitant le dialogue entre comptabilité, contrôle et opérations.
- Les solutions de Business Intelligence et data visualisation (Power BI, Tableau, Qlik Sense) permettent de construire des tableaux de bord interactifs, ergonomiques et personnalisés par profil d’utilisateur.
- Les outils d’automatisation des processus (RPA) prennent en charge les tâches répétitives de collecte, de contrôle et de traitement des données, réduisant les délais et les risques d’erreur.
- Les outils dopés à l’Intelligence Artificielle et au Machine Learning ouvrent la voie à des analyses prédictives sophistiquées : prévisions de ventes, optimisation des prix, détection des fraudes, segmentation clients
Les nouveaux cas d’usage dans le pilotage de la performance
Les cas d’usage de ces technologies au service du pilotage de la performance sont multiples :
- Des tableaux de bord dynamiques rafraîchis en temps réel, accessibles sur mobile, permettant de simuler des scénarios en quelques clics.
- Une clôture accélérée des comptes grâce à l’automatisation des contrôles, des écritures d’inventaire, des retraitements de consolidation.
- Une gestion prédictive des stocks par l’analyse des historiques de ventes, des saisonnalités, des aléas
- Une connaissance approfondie des clients, de leur valeur (Customer Lifetime Value), de leurs risques d’attrition (prédiction de churn), de leurs préférences d’achat.
Comment mettre en place un contrôle de gestion performant ?
Pour être efficace, un système de contrôle de gestion doit reposer sur plusieurs piliers.
Définir des indicateurs utiles
Tout d’abord, il est essentiel de définir un système d’indicateurs pertinent et cohérent :
- Les indicateurs doivent être directement liés aux objectifs stratégiques de l’entreprise, pour suivre leur réalisation à tous les niveaux (groupe, entités, services).
- Ils doivent couvrir l’ensemble des dimensions de la performance, en combinant judicieusement des indicateurs financiers (chiffre d’affaires, marges, coûts) et non financiers (parts de marché, satisfaction clients, qualité, délais).
- La qualité, fiabilité et traçabilité des données alimentant ces indicateurs est un prérequis indispensable, pour éviter l’effet “garbage in, garbage out”.
Construire des tableaux de bord
Ces indicateurs sont ensuite mis en forme dans des tableaux de bord de pilotage, véritables "cockpits" de la société :
- La sélection des KPI (Key Performance Indicators) les plus pertinents est un art délicat, qui doit viser la parcimonie : trop d’indicateurs tuent l’indicateur !
- Les données doivent être finement segmentées selon les besoins des utilisateurs : par centre de profit, business unit, zone géographique, canal de distribution
- L’ergonomie et la lisibilité sont essentielles : mise en évidence visuelle des écarts, graphiques enrichis, possibilité de creuser du général au détail
Développer des budgets
Un autre volet crucial du contrôle de gestion est l’élaboration des budgets, qui déclinent les objectifs en prévisions chiffrées :
- La méthodologie doit être adaptée au contexte : reconduction des budgets passés, réévaluation à la marge ("budget base zéro"), approche par les activités (ABB)
- L’adhésion des opérationnels est clé : ils doivent être impliqués dès la phase de cadrage, via un dialogue constructif avec la direction et les financiers.
- Le suivi des réalisations doit être rigoureux, avec une analyse fine des écarts (prix, volume, mix, change) pour déclencher rapidement les actions correctrices.
Mettre en avant une culture de la performance
Enfin, la mise en place d’un contrôle de gestion performant passe par le développement d’une véritable culture de la performance dans l’entreprise :
- Les managers doivent être régulièrement sensibilisés et formés aux concepts et outils de pilotage, pour en comprendre les enjeux et se les approprier.
- La performance doit être au cœur d’un dialogue de gestion régulier à tous les niveaux, du comité exécutif jusqu’aux opérateurs de terrain.
- Des mécanismes d’incitation et de responsabilisation (primes sur objectifs, intéressement, responsabilité managériale) peuvent utilement venir renforcer l’implication de chacun dans l’atteinte des résultats.
À quels enjeux concrets répondent le contrôle de gestion “prédictif” ?
Nous l’avons vu, les entreprises belges font face à un environnement de plus en plus volatil et incertain. Le contrôle de gestion est appelé à développer une dimension prédictive et prospective : orientée vers la prévision, l’anticipation de risques, etc. Pourquoi ?
Au-delà du simple reporting historique, il s’agit en effet d’utiliser les données pour anticiper les tendances, prévoir les risques et simuler différents scénarios. Les techniques de data mining et d’apprentissage de la machine (machine learning) ouvrent ainsi de nouvelles perspectives :
- Faire des prévisions de ventes, des flux de trésorerie, des besoins en fonds de roulement ;
- Optimiser le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) par une gestion prédictive des stocks et des créances clients ;
- Faire de la maintenance prédictive des équipements grâce à l’analyse des données des capteurs de l’IoT (Internet of Things) ;
- Prédire des comportements et de la valeur des clients (Customer Lifetime Value), des risques d’attrition (churn).
Toutes ces projections permettent d’optimiser l’allocation des ressources et d’ajuster en continu la trajectoire de l’entreprise. Cette dimension prédictive fait l’objet d’études de cas poussées dans notre formation “Contrôle de gestion”.
Vous aurez compris que face à ces évolutions, le métier de contrôleur de gestion se transforme :
- De producteur de chiffres, il devient un véritable “business partner”, très impliqué dans l’analyse et le conseil, souvent le premier appelé pour éclairer des décisions opérationnelles et stratégiques.
- Son profil s’enrichit de nouvelles compétences : maîtrise des outils digitaux d’analyse de données, sens de la pédagogie et de la communication pour faire parler les chiffres, agilité et réactivité dans un environnement en constante évolution.
Le contrôleur de gestion joue un rôle de trait d’union entre la stratégie et le terrain, les fonctions financières et opérationnelles, le reporting du passé et la projection vers le futur. Il est le garant d’un pilotage proactif, partagé et créateur de valeur.